ATHENA-DEFENSE

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2020, la cassure… prémices de troisième guerre mondiale.

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Article écrit en août 2015

 


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L’année 2020  était largement entamée, l’ensemble du Moyen-Orient et de l’arc méditerranéen avait basculé dans le chaos. L’armée russe après une campagne éclair occupait la partie est de l’Ukraine, et s’était arrêtée à une soixantaine de kilomètres de Kiev  sur une ligne approximative passant par Chernihiv – Brovary- Uman et Odessa.

 

Une division russe était déployée à la frontière géorgienne au sud. L’équivalent de cinq  divisions blindées russes  menaçait la Roumanie et la Moldavie à l’ouest si celles-ci ne se retiraient pas  de l’alliance atlantique à laquelle elles avaient adhéré, l'une en 2014 et l'autre  en 2018. En Roumanie, les renforts américains affluaient sur le port de Constanta. La Pologne avait rétabli le service militaire obligatoire et la France comme l’Allemagne avaient envoyé une brigade blindée et une escadre de bombardiers et d’intercepteurs sur les bases de  Gdynia et  d’Olsztyn. Les Etats-Unis débarquaient des renforts en matériels et en logistique à Gdansk. En représailles,  la Russie avait décrété la moitié de la Mer Noire comme zone exclusivement réservée  au déploiement de sa flotte et le Bosphore comme zone de libre accès. Toute tentative de contrôle du Bosphore par l’Otan serait considérée par la Russie comme casus belli.  Les navires américains, britanniques et turcs se croisaient donc en Mer Noire avec le  risque constant de déclencher des incidents majeurs.      

L’Allemagne, après de nombreuses controverses, avait décidé d’augmenter son budget de la défense à 2,5% du PIB tout  comme la France, l’Espagne et l’Italie. La  Grande-Bretagne avait demandé aux EU de déployer des missiles nucléaires tactiques sur son sol.      

 

Les faucons du congrès américains appuyés par Carter, le patron de la CIA, et les lobbies de l’armement souhaitaient vider l’abcès en entrant dans une confrontation majeure en Europe.  A la Maison blanche, on soufflait le chaud et le froid tout en estimant la situation proche du cataclysme ultime.   Le monde occidental  prenait conscience peu à peu qu’une guerre ne pouvait être évitée. Les sondages indiquaient  que le pourcentage  de  partisans pour une confrontation avec la Russie, qui avait sauvé de justesse en Syrie Bachar el Assad, ne pouvait être évitée.  

 

Après 74 ans de guerres et de conflits incessants après la seconde guerre mondiale et d’illusions de paix en Europe, une scission vive et transverse était en train de se concrétiser entre une partie de la population favorable à la Russie et  une autre faisant confiance à la puissance des Etats-Unis. La  situation économique, pour une majorité de gens étant  devenue intolérable, le chômage, ou le sous-emploi était devenu la règle. En France, un nouveau président venu de nulle part avait été une nouvelle fois réélu par défaut.

 

La droite molle ayant appelé dès le premier tour à ne pas soutenir la réélection d’un Sarkozy inaudible, et Marine Le Pen avait été jugé trop peu crédible compte tenu de l’aggravation de la situation internationale, elle avait obtenu  18 % des voix au premier tour des élections présidentielles de 2017.     

 

Sur le territoire national, après les attentats de 2018 qui firent 130 morts et blessés dans les gares parisiennes, des mesures d’urgence et de contrôle des passagers  avait été prises, ce qui eut pour conséquence la désorganisation totale des transports ferroviaires.

 

Une attaque massive de hackers paralysa pendant quelques heures une grande banque française et  certains comptes nominatifs  disparurent totalement, ce qui causa une panique indescriptible parmi la population. Depuis des attaques incessantes désorganisèrent à plusieurs reprises le système informatique de distribution d’électricité, plongeant dans le noir en plein hiver les réseaux fragilisés de Bretagne et de Normandie.

   

Partout en Europe la pression migratoire était telle que  l’on fut contraint à ouvrir des camps de réfugiés. La Tunisie  comme le Maroc avaient été forcés, sous la pression des islamistes, de rétablir la charia. La Libye était à feu et à sang.

Les propriétaires  européens d’appartements et les Riads  avaient déserté en masse Marrakech, en laissant tout sur place.  Une jeunesse désœuvrée et  désespérée  avait pris d’assaut un navire de croisière de Costa dans le port d’Agadir. En Algérie,  l’état d’urgence fut proclamé après les attentats meurtriers d’Alger et le drapeau de l’EI flotta à Ghardaïa pendant quelques heures.

 

 

 

 

J’ai conscience que la prédiction est un  exercice très compliquéspécialement quand elle concerne le futur ( Niels Bohr)

 

 

Roland Pietrini le 25 août 2015

 



25/08/2015
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